Ego 2
Donc , vous voyez les costumes distingués : les nôtres étaient plus rustiques mais nous en étions bien fiers.
Il s'agissait maintenant de mimer ; l'impulsion et l'ambiance étaient donnés par la soliste ( votre servante )Le choeur-
curés , bonnes soeurs , enfants reprenaient dans le même état émotionnel !
Cela allait pour les couplets mais quand on arrivait au refrain , impossible de maîtriser l'enthousiasme des choristes :
" Et youp et youp et tralalala...
Je me dépensais avec ardeur pour faire partager mes émotions .
Mais , mon moment de bonheur c'était de semer du persil sur la tombe de la belle. Je ne sais pas pourquoi ce passage me plaisait tant . Il y a du Freud la-dessous .
Que pense z-vous de la morale de cette histoire ?
Il est vrai qu'on était à une époque de justice expéditive....Guerre à peine finie....
J'enai encore une bien bonne ...ce sera pour plus tard.
J'ai deux petites voisines de dix ans : on leur en donnerait seize .Je ne pense pas qu'elles chanteraient de bon coeur le sire de Framboisy .
Ces chants-là n'ont que 70 ans ? Non . Deux cents ans...Comme le temps a galopé.
Et maintenant , après avoir écrit ces bêtises , je me pose une question .
J'ai découvert il y a quelques mois la jalousie extrème que me vouait une de mes soeurs et qu'elle dissimulait peu ou prou depuis ... 70 ans.
Est-ce que ce succès enfantin en serait la cause . Docteur Freud , encore ?Rions un peu....